Mes livres cultes 1 – Sherlock Holmes

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(c) Image par bluebudgie de Pixabay

Je vous ai expliqué dans un autre article pourquoi j’estimais que lire était essentiel pour un écrivain (quels que soient d’ailleurs son âge, son expérience ou son genre de prédilection). De nombreux livres m’ont marquée en tant que lectrice et certains ont eu un impact encore plus fort sur l’autrice que je suis. J’ai choisi de vous présenter certains d’entre eux, parce que, d’une certaine manière, ils peuvent vous donner une idée de mon identité d’autrice et donc de ce que vous pourrez trouver dans mes livres. Et, tout au sommet de la liste, figure Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle.

Je sais, je sais, Sherlock Holmes est un personnage et non un livre. Mais je serais bien incapable de ne choisir qu’une histoire parmi toutes celles que comprend l’œuvre de Conan Doyle ! J’avais peut-être douze ans quand la bibliothécaire de mon village m’a mis un recueil de nouvelles de Doyle entre les mains et depuis je les ai toutes lues et relues des dizaines de fois, j’ai traqué Holmes dans d’innombrables pastiches, bandes dessinées, films et autres adaptations télévisuelles… Bref, j’ai rejoint en un clin d’œil ces mordus que l’on appelle les Holmésiens. Grâce en soit rendue à la bibliothèque municipale et à ses bénévoles ! 😉

Je pense qu’il y a eu plusieurs raisons à cet engouement et la première tient au genre policier en lui-même, du moins dans sa version whodunit (dans le même esprit, je vous parlerai d’Agatha Christie un de ces jours). Pour quelqu’un de nature anxieuse comme moi, ce style de romans policiers est structurellement parfait : une énigme de départ – une enquête – une résolution. Bref, quelque chose de bien plus simple, logique et rassurant que ce que la vie nous offre d’ordinaire. Même si l’énigme de départ est atrocement sombre et l’enquête très éprouvante, le fait qu’on finisse par arriver à une conclusion finie et cohérente est très rassérénant. Et c’est quelque chose que j’ai gardé dans mes propres livres. Même si en tant que lectrice, j’ai fini par apprécier également des fins plus ouvertes, dans mes propres romans j’aime qu’il y ait une vraie conclusion et que tous les éléments de problème posés soient résolus.

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(c) Image par Noelle Stewart de Pixabay

Le second point sur lequel Sherlock Holmes m’a fascinée, c’est pour le détective en lui-même. Il réunit tout simplement toutes les qualités que j’aime chez un personnage : l’intelligence exceptionnelle, le côté chevaleresque, le sens de l’amitié, une certaine inadaptation sociale, de la liberté par rapport aux convenances de son temps et un côté tourmenté. Si vous reconnaissez certains de mes personnages dans cette description, ce n’est pas par hasard ! Et d’ailleurs, au-delà des énigmes conçues par Conan Doyle (dont certaines sont pourtant sacrément bien troussées), c’est bien le personnage de Sherlock Holmes qui a marqué les esprits. Il est d’ailleurs tellement archétypal qu’il est capable de résister aux pires outrages sans s’abîmer (je ne citerai pas de nom, mais certains pastiches ou certains objets filmés sont assez affreux… il leur a survécu !).

Manier un personnage d’une intelligence supérieure de manière crédible n’a rien d’évident et beaucoup d’auteurs et de scénaristes s’y sont d’ailleurs cassé les dents. J’ai longtemps eu envie de jouer avec le personnage de Sherlock Holmes, mais pour pouvoir utiliser son potentiel, il fallait maîtriser à la perfection son environnement, afin d’être capable de prédire tout ce que lui-même pourrait y détecter, à savoir bien plus qu’une personne ordinaire. J’ai beau avoir lu énormément de livres se passant à l’époque victorienne, je suis loin d’en posséder une vision suffisamment détaillée pour y faire évoluer un génie de l’observation. Et c’est comme ça que j’en suis arrivée à la conclusion que si je voulais moi aussi m’amuser avec Sherlock Holmes, je devais le transposer dans un monde que je maîtriserais totalement. C’est de là qu’est né Les Lunes de Sang.

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(c) Image par shell_ghostcage de Pixabay

Les Lunes de Sang n’a pas été le premier roman que j’ai écrit, mais c’est le premier que j’ai abordé avec autant d’ambition. Et il fallait que le texte soit à la hauteur pour oser espérer rejoindre le grand cercle des pastiches holmésiens ! Sans doute n’est-ce pas par hasard si c’est également le premier de mes livres qui a été publié. Sherlock Holmes reste un nom magique pour attirer l’attention des lecteurs et il continue à faire vendre. Pour moi, il aura été non seulement une délicieuse expérience de lecture (il le reste aujourd’hui, puisque je continue à collectionner les pastiches), mais aussi mon tremplin vers la publication. Autant dire qu’il restera éternellement culte pour moi ! 😉

Et vous ? Aimez-vous les aventures de Sherlock Holmes ? L’une d’elles vous a-t-elle marqué plus que les autres ? N’hésitez pas à partager en commentaire ! 🙂

2 réflexions au sujet de “Mes livres cultes 1 – Sherlock Holmes”

  1. Je trouve que le personnage de Kieran est aussi mystérieux que Sherlock dans l’Eau du Lethé. Difficile de percer ces secrets et il ne s’étale pas beaucoup sur ses motivations et son histoire. Et il est lui-même un fin tacticien même s’il n’est pas détective.

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    • Merci pour cette comparaison qui me fait très plaisir ! ;))
      Il y a un peu de Sherlock dans Kieran, c’est vrai. Quand je disais que j’étais sous influence.. ^^

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